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Ah Jacques Chirac, j'ai beau n'avoir jamais voté pour lui, et ne pas être l'un de ses partisans, ça fait tout de même quelque chose de le voir disparaître. Le dernier "Grand" Président selon certains, ou le premier des "Petits", selon d'autres, il n'en demeure pas moins qu'il a marqué la France pendant plusieurs décennies, par ses positions, sa défense incontestable de l'agriculture française aujourd'hui abandonnée, son amour inconditionné pour la France, sa gastronomie, ses terroirs, et sa langue, dont il est le dernier a avoir réellement soutenu sur le plan international.

Les "modernes" critiqueront son immobilisme, quand ceux qui ont la fibre sociale regretteront le temps où un Président savait reculer, face aux oppositions de son peuple, plutôt que de se borner dans une idéologique, quelle qu'elle soit.

Les atlantistes n'oseront pas critiquer son refus de l'intervention en Irak, tant sa position fut populaire, et pourtant, nous savons bien qu'ils n'en pensent pas moins, ses successeurs nous y auraient probablement engagés.

Les néo-justiciers lui reprocheront ses affaires, oubliant qu'alors il n'y avait pas de financement public des partis, et que tous, sans exceptions, RPR, PS, PCF et UDF étaient financés ainsi, aucun politique de cette époque ne peut se prétendre les mains propres.

Les pseudo "progressistes" s'indigneront de ses propos sur les migrants, ou de son commentaire sur la mégère Thatcher, ah cette belle époque où l'on pouvait gaffer sans être lynché sur la place publique ...

La nouvelle aristocratie se gaussera de cette gafferie que fut sa dissolution de l'Assemblée Nationale, ou ses référendums perdus, préférant limiter au maximum les consultations populaires.

Lors de son départ, en 2007, Chirac n'était plus très populaire, la gauche lui reprochant ses tentatives avortées de réformes, la droite lui reprochant son manque de réformes, et c'est lorsque nous avons vu arriver ses successeurs, Sarkozy, Hollande et Macron que les Français ont compris ce qu'ils avaient perdu : le dernier Président gaulliste de notre temps.

Le dernier a avoir aimé la France et les Français.

Et si aujourd'hui encore nous rions de certaines gaffes de ce Président si franchouillards, sans doute sommes nous beaucoup à le regretter, et à avoir une certaine tristesse pour la mort de cet Homme, pour la fin d'une époque, et pour moi, de la mort du premier Président que j'ai réellement connu au cours de mon enfance.

Repose en Paix Jacques.

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Ah Jacques Chirac, j'ai beau n'avoir jamais voté pour lui, et ne pas être l'un de ses partisans, ça fait tout de même quelque chose de le voir disparaître. Le dernier "Grand" Président selon certains, ou le premier des "Petits", selon d'autres, il n'en demeure pas moins qu'il a marqué la France pendant plusieurs décennies, par ses positions, sa défense incontestable de l'agriculture française aujourd'hui abandonnée, son amour inconditionné pour la France, sa gastronomie, ses terroirs, et sa langue, dont il est le dernier a avoir réellement soutenu sur le plan international.

Les "modernes" critiqueront son immobilisme, quand ceux qui ont la fibre sociale regretteront le temps où un Président savait reculer, face aux oppositions de son peuple, plutôt que de se borner dans une idéologique, quelle qu'elle soit.

Les atlantistes n'oseront pas critiquer son refus de l'intervention en Irak, tant sa position fut populaire, et pourtant, nous savons bien qu'ils n'en pensent pas moins, ses successeurs nous y auraient probablement engagés.

Les néo-justiciers lui reprocheront ses affaires, oubliant qu'alors il n'y avait pas de financement public des partis, et que tous, sans exceptions, RPR, PS, PCF et UDF étaient financés ainsi, aucun politique de cette époque ne peut se prétendre les mains propres.

Les pseudo "progressistes" s'indigneront de ses propos sur les migrants, ou de son commentaire sur la mégère Thatcher, ah cette belle époque où l'on pouvait gaffer sans être lynché sur la place publique ...

La nouvelle aristocratie se gaussera de cette gafferie que fut sa dissolution de l'Assemblée Nationale, ou ses référendums perdus, préférant limiter au maximum les consultations populaires.

Lors de son départ, en 2007, Chirac n'était plus très populaire, la gauche lui reprochant ses tentatives avortées de réformes, la droite lui reprochant son manque de réformes, et c'est lorsque nous avons vu arriver ses successeurs, Sarkozy, Hollande et Macron que les Français ont compris ce qu'ils avaient perdu : le dernier Président gaulliste de notre temps.

Le dernier a avoir aimé la France et les Français.

Et si aujourd'hui encore nous rions de certaines gaffes de ce Président si franchouillards, sans doute sommes nous beaucoup à le regretter, et à avoir une certaine tristesse pour la mort de cet Homme, pour la fin d'une époque, et pour moi, de la mort du premier Président que j'ai réellement connu au cours de mon enfance.

Repose en Paix Jacques.