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Féliko - "But it makes me uncomfortable people who hate others without knowing them. If they knew Viktor..."

Iakov - "They don’t want to know him... They’re afraid of him because he has something they don’t have. What they do not understand is that it's not magic, but heart."

♦♦♦

    Tandis que les tourtereaux s'offraient un jour de congé chez l'habitant, Iakov et Féliko traînaient leurs museaux masqués de par le dehors. Black, trottinant à leurs côtés, s'arrêtait tous les trois mètres pour renifler un message canin. C'était un peu pénible mais ils n'étaient pas réellement pressés.
   Sur leur chemin se dressaient la poignée de boutiques locales, de la boulangerie au salon de coiffure, en passant par la toute pimpante "librairie" : on pouvait noter que presque tous les livres de sa vitrine étroite parlaient d'exorcisme, d'hérésie, des périls modernes que la caste dirigeante faisait peser sur la foi et diabolisaient la magie...

Iakov : Ça, tu vois Féliko, c'est de la pro-pa-gande, déclara le savant, assez fort.

   Devant l'enseigne, les personnes sortantes furent surprises, et eurent l'air de désapprouver tout aussi fort. Pour toute réponse, le savant se bidonna sous le morceau de tissu couvrant sa bouche bavarde. Il était impossible quand il était en forme maaiiiiis... n'avait -souvent- pas tout à fait tort.
   Féliko ne savait pas trop bien quoi en penser. Mais il semblait clair que les titres vendus ici avaient quelque chose d'inquiétant. De la propagande, hein...?

Iakov : Des anti-mages..., continua l'homme en se penchant sur les ouvrages, une petite dent agacée sortie, marquant son humeur derrière le masque.
Féliko : Comme ceux qui ont saccagé le portail...
Iakov : Les mêmes. Dommage que Viktor soit sympa, il pourrait y mettre le feu que ça ne me ferait pas tellement sourciller.
Féliko : Oh, quand même pas...! souffla le chat outré. Mais ça me met mal à l'aise les gens qui détestent les autres sans les connaître. S'ils connaissaient Viktor...
Iakov : Ils ne veulent pas le connaître... Ils ont peur de lui parce qu'il possède quelque chose qu'ils n'ont pas. Ce qu'ils ne comprennent pas, c'est que ce n'est pas la magie qui leur manque, mais du cœur.

   Le petit Félis fut soufflé par la formulation. C'était... c'était très vrai. Et bien triste que ce soit si vrai. Il se sentait démuni.

Iakov : Allons, tu en tires une tête.
Féliko : Je me dis que c'est à cause de tout ça que tout le monde reste enfermé à la maison.
Iakov : Oui. C'est à cause de ça... Et à cause de ça que nos amis sont hors de la maison aussi, en Moldavie...
Féliko : Des fois j'aimerais bien qu'on soit normaux.
Iakov : Hein ? Non, tu ne veux pas ! Tu serais un morne zombie. Et tu aurais des amis bien moins fun !
Féliko : Un zombie ???
Iakov : Parfaitement, un zombie.
Féliko : Oh, je... euh... Je me disais qu'au moins on serait un peu plus tranquilles. Et heureux en étant normaux...?
Iakov : Peut-être. Peut-être pas.
Féliko : De toute façon on ne saura jamais...
Iakov : Allez, viens. Une longue route pleine de banales péripéties nous attend. Sauf si tu veux lancer des cailloux sur cette vitre.
Féliko : Non, non !!!
Iakov : Dommage..., siffla-t-il, enfonçant les mains dans ses poches.

   Sur un dernier regard désapprobateur, ils s'éloignèrent de la sainte librairie maudite. Depuis un moment maintenant, la fièvre religieuse extrémiste revenait en force... Toutes les fièvres extrémistes en vérité. Les pires. C'était comme si, en plus de nombreux facteurs, la levée du Secret avait fait vent de panique chez les gens, leur faisant comprendre qu'on était tous différents, qu'il y avait des choses qui leur étaient cachées (pour des raisons plus ou moins bonnes), que l'on ne pouvait pas tout obtenir, que l'on n'était pas égaux... et que le vivre ensemble était un art aussi subtil que délicat... Ou qu'au final, seule la loi du plus fort avait un sens. Après tout, il fallait bien se protéger de ce que l'on ne comprenait pas. Surtout quand cela pouvait avoir plus de force que vous. Les hybrides et les sorciers étaient sur le même plan pour une fois : devant des crocs, des griffes ou des pouvoirs, les humains "normaux" avaient un peu de mal à se sentir bien dans leur pagne prétendument civilisé.
   Viktor était dépité. Déprimé. Hybrides, humains, mages... ils pouvaient tous parfaitement se mélanger. Il adorait ça même, se mélanger, et aurait bien aimé en être l'ambassadeur avec plus de talent oratoire. Cependant, il préférait courir la nuit en forêt pour aider des bénévoles, ou même combattre des dragons, bien loin d'être les pires monstres...

   Le monde était-il condamné à s'ensevelir sous la haine...?

♦♦♦

P'tit bout de RP avec Hellypse !

Texte de circonstance. Je ne pensais pas poster ce morceau de RP joué il y a quelques jours devant l'annonce d'un début de guerre. J'ai un peu envie de vomir.

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Iakov Drobievski & Féliko ♦ from Oetherium

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Féliko - "But it makes me uncomfortable people who hate others without knowing them. If they knew Viktor..."

Iakov - "They don’t want to know him... They’re afraid of him because he has something they don’t have. What they do not understand is that it's not magic, but heart."

♦♦♦

    Tandis que les tourtereaux s'offraient un jour de congé chez l'habitant, Iakov et Féliko traînaient leurs museaux masqués de par le dehors. Black, trottinant à leurs côtés, s'arrêtait tous les trois mètres pour renifler un message canin. C'était un peu pénible mais ils n'étaient pas réellement pressés.
   Sur leur chemin se dressaient la poignée de boutiques locales, de la boulangerie au salon de coiffure, en passant par la toute pimpante "librairie" : on pouvait noter que presque tous les livres de sa vitrine étroite parlaient d'exorcisme, d'hérésie, des périls modernes que la caste dirigeante faisait peser sur la foi et diabolisaient la magie...

Iakov : Ça, tu vois Féliko, c'est de la pro-pa-gande, déclara le savant, assez fort.

   Devant l'enseigne, les personnes sortantes furent surprises, et eurent l'air de désapprouver tout aussi fort. Pour toute réponse, le savant se bidonna sous le morceau de tissu couvrant sa bouche bavarde. Il était impossible quand il était en forme maaiiiiis... n'avait -souvent- pas tout à fait tort.
   Féliko ne savait pas trop bien quoi en penser. Mais il semblait clair que les titres vendus ici avaient quelque chose d'inquiétant. De la propagande, hein...?

Iakov : Des anti-mages..., continua l'homme en se penchant sur les ouvrages, une petite dent agacée sortie, marquant son humeur derrière le masque.
Féliko : Comme ceux qui ont saccagé le portail...
Iakov : Les mêmes. Dommage que Viktor soit sympa, il pourrait y mettre le feu que ça ne me ferait pas tellement sourciller.
Féliko : Oh, quand même pas...! souffla le chat outré. Mais ça me met mal à l'aise les gens qui détestent les autres sans les connaître. S'ils connaissaient Viktor...
Iakov : Ils ne veulent pas le connaître... Ils ont peur de lui parce qu'il possède quelque chose qu'ils n'ont pas. Ce qu'ils ne comprennent pas, c'est que ce n'est pas la magie qui leur manque, mais du cœur.

   Le petit Félis fut soufflé par la formulation. C'était... c'était très vrai. Et bien triste que ce soit si vrai. Il se sentait démuni.

Iakov : Allons, tu en tires une tête.
Féliko : Je me dis que c'est à cause de tout ça que tout le monde reste enfermé à la maison.
Iakov : Oui. C'est à cause de ça... Et à cause de ça que nos amis sont hors de la maison aussi, en Moldavie...
Féliko : Des fois j'aimerais bien qu'on soit normaux.
Iakov : Hein ? Non, tu ne veux pas ! Tu serais un morne zombie. Et tu aurais des amis bien moins fun !
Féliko : Un zombie ???
Iakov : Parfaitement, un zombie.
Féliko : Oh, je... euh... Je me disais qu'au moins on serait un peu plus tranquilles. Et heureux en étant normaux...?
Iakov : Peut-être. Peut-être pas.
Féliko : De toute façon on ne saura jamais...
Iakov : Allez, viens. Une longue route pleine de banales péripéties nous attend. Sauf si tu veux lancer des cailloux sur cette vitre.
Féliko : Non, non !!!
Iakov : Dommage..., siffla-t-il, enfonçant les mains dans ses poches.

   Sur un dernier regard désapprobateur, ils s'éloignèrent de la sainte librairie maudite. Depuis un moment maintenant, la fièvre religieuse extrémiste revenait en force... Toutes les fièvres extrémistes en vérité. Les pires. C'était comme si, en plus de nombreux facteurs, la levée du Secret avait fait vent de panique chez les gens, leur faisant comprendre qu'on était tous différents, qu'il y avait des choses qui leur étaient cachées (pour des raisons plus ou moins bonnes), que l'on ne pouvait pas tout obtenir, que l'on n'était pas égaux... et que le vivre ensemble était un art aussi subtil que délicat... Ou qu'au final, seule la loi du plus fort avait un sens. Après tout, il fallait bien se protéger de ce que l'on ne comprenait pas. Surtout quand cela pouvait avoir plus de force que vous. Les hybrides et les sorciers étaient sur le même plan pour une fois : devant des crocs, des griffes ou des pouvoirs, les humains "normaux" avaient un peu de mal à se sentir bien dans leur pagne prétendument civilisé.
   Viktor était dépité. Déprimé. Hybrides, humains, mages... ils pouvaient tous parfaitement se mélanger. Il adorait ça même, se mélanger, et aurait bien aimé en être l'ambassadeur avec plus de talent oratoire. Cependant, il préférait courir la nuit en forêt pour aider des bénévoles, ou même combattre des dragons, bien loin d'être les pires monstres...

   Le monde était-il condamné à s'ensevelir sous la haine...?

♦♦♦

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Texte de circonstance. Je ne pensais pas poster ce morceau de RP joué il y a quelques jours devant l'annonce d'un début de guerre. J'ai un peu envie de vomir.

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