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Description
[FR]

Shulunkun. Créature humanoïde animée par magie, au corps de pierre, qu'on pourrait apparenter à une sorte de golem, en moins mignon. Les shulunkuns firent leur apparition durant le VIIème Âge dans la région d'Eskerajyo et furent utilisés par certaines familles riches en tant que domestiques corvéables à merci. Obéissant à n'importe quel ordre sans poser de questions, ils présentaient de surcroît les avantages non négligeables de ne réclamer aucun salaire, de ne jamais demander de jour de congé, de ne pas saisir le concept de grève et, pour certains, de cuisiner à merveille les escalopes de veau à la crème. Toutefois, avec leur massif corps de pierre, ils se montraient généralement aussi subtils et délicats qu'un troupeau de rhinocéros sous LSD et les nobles de l'époque durent faire face à nombre d'incidents impliquant des shulunkuns un peu trop enthousiastes dans leur travail.

Un jour de l'an 7712, l'adjoint au maire d'Eskerajyo fut retrouvé mort, enseveli sous les décombres de son manoir après avoir eu la mauvaise idée de demander à son valet shulunkun d'accrocher un tableau (tâche qui nécessitait de planter un clou dans l'un des murs porteurs de la bâtisse). Suite à ce tragique événement, qui s'ajoutait à une déjà très longue liste de désastres similaires, presque tous les shulunkuns domestiques furent interdits par le maire de la cité et reconvertis en catastrophe comme ouvriers dans les mines environnantes. Vingt-quatre heures, cinq cent vingt-trois galeries de mine effondrées et près de trois mille morts plus tard, une foule en colère armée de pics et de pioches s'attela à détruire consciencieusement tous les shulunkuns de la vallée d'Eskerajyo, à commencer par celui du maire de la ville (non sans être parvenus au préalable à lui faire danser une gigue sur la colonne vertébrale de son propriétaire). Dans la foulée, tous les livres retranscrivant le complexe rituel permettant de donner vie aux shulunkuns furent brûlés puis, un peu plus tard, leurs auteurs. Les propriétaires de ces créatures vivant dans le reste du pays d'Eluna s'en débarrassèrent promptement afin d'éviter de devoir faire face à des événements similaires, et ainsi s'acheva de manière radicale la mode éphémère des shulunkuns.

Aujourd'hui, les shulunkuns ont complètement disparu du pays d'Eluna et sont, pour ainsi dire, oubliés par la grande majorité de la population. Les seuls Eluniens qui s'intéressent encore aux shulunkuns sont les pilleurs de tombes et les chasseurs de trésors, notamment parce qu'ils en rencontrent parfois dans le cadre de leur activité professionnelle. En effet, à l'époque des shulunkuns, certains nobles se faisaient inhumer en compagnie de leurs serviteurs de pierre, non sans leur avoir ordonné de massacrer quiconque pénétrerait leur dernier lieu de repos en guise d'ultime recommandation. Une plutôt bonne idée en soi, l'avantage de ce genre de gardiens étant qu'ils offrent une protection performante pendant une très longue période. Contrairement, par exemple, aux classiques fosses à serpents dont l'efficacité a hélas tendance à s'atténuer au fil des siècles. En tous cas, un trou poussiéreux rempli de petits squelettes oblongs ne protège pas grand chose.

On pourrait donc croire que les shulunkuns font partie des plus grands dangers qu'ont à affronter les chasseurs de trésors eluniens dans leurs expéditions. Il n'en est rien. Au fil des millénaires, la force magique animant ces gardiens shulunkuns s'est grandement dégradée et les rend bien moins efficaces dans leur rôle, pour ne pas dire complètement nuls. La plupart d'entre eux restent assis dans leur coin, regardant faire les pilleurs de tombe sans la moindre réaction. Certains font mine de faire le ménage en nettoyant les dallages avec un balai inexistant, d'autres observent leurs mains d'un air fasciné pendant que la salle du trésor se fait vider derrière eux. La célèbre barbare Wahida Queue-Mortelle raconta même avoir un jour pillé un tombeau avec l'aimable participation du shulunkun local, qui non seulement l'aurait autorisée à accéder à la salle du trésor sans esquisser le moindre geste agressif, mais aurait désactivé lui-même les pièges protégeant la dite salle, mis la main à la pâte pour remonter les sacs d'or à la surface, et l'aurait laissée quitter les lieux avec l'intégralité du trésor en lui faisant un petit coucou amical de la main.

Il reste néanmoins quelques gardiens shulunkuns qui continuent à prendre leur devoir très à cœur malgré leur ancienneté, et ont une certaine (et funeste) renommée dans le cercle des chasseurs de trésors. Le plus célèbre d'entre eux, un colosse revêtu d'une cuirasse d'acier demeurant dans le mausolée du richissime baron Perfyd, est surnommé « Le shulunkun d'argent » dans le milieu ou, plus affectueusement, « Grosses mimines ». Ce shulunkun fait preuve d'une monstrueuse agressivité et on le prétend déjà responsable de pas moins de trois cents écrabouillements violents de pilleurs de tombes de toutes sortes. Du fait de son zèle inébranlable, personne n'a jamais réussi à atteindre le cœur du mausolée qu'il protège, faisant de la fortune du baron Perfyd l'un des derniers grands trésors inviolés d'Eluna. Nul doute que si son propriétaire l'observe depuis l'au-delà, il doit en tirer une grande satisfaction.

[EN]

Shulunkun. Humanoid magic-powered creature, with a body made of rocks, that may be seen as some kind of golem, less cute. Shulunkuns emerged during the VIIth Age in the Eskerajyo area and were used by some wealthy families as domestic servants exploited at will. Following any order without asking any questions, they also had the significant benefits of not claiming any salary, never asking for a day off, not grasping the concept of strike, and some of them were very good at cooking veal cutlets in cream. However, with their massive stone body, they were generally subtle and delicate like a herd of rhinoceros in a LSD trip, and the nobles from this era had to deal with many incidents involving shulunkuns a little too enthusiastic in their work.

One day in the year 7712, the deputy mayor of Eskerajyo was found dead, buried under the rubble of what was his mansion after having the bad idea to ask his domestic shulunkun to hang a painting (a task which required hammering a nail in one of the load-bearing walls of the building). After this tragic event, added to an already long list of similar disasters, almost all of the domestic shulunkuns were banned by the mayor of the city and converted in a hurry as workers in the surrounding mines. Twenty-four hours, five hundred and twenty-three collapsed mine tunnels and nearly three thousand deaths later, a raging crowd armed with pickaxes and mattocks began to destroy all the shulunkuns of the Eskerajyo valley, starting with the mayor's one (not without having previously managed to make it dance a jitter on the spine of its owner). Therefore, all the books containing the complex ritual giving life to shulunkuns were burnt and, a bit later, their writers. The owners of these creatures living through the whole land of Eluna quickly got rid of them in order to avoid having to face similar events, and thus radically ended the ephemeral fashion of shulunkuns.

Today, shulunkuns have completely disappeared from Eluna and, to put it bluntly, are forgotten by the vast majority of the population. The only Elunians who are still interested in shulunkuns are grave robbers and treasure hunters, especially because they sometimes meet some of them during their work activity. Indeed, during the era of shulunkuns, some noble people were buried with their stone servants, and ordered them to slaughter all those who would dare to sneak in their final resting place as a last recommendation. A rather good idea to be honest, the advantage of this kind of guardians being that they offer an effective protection for a very long time. Unlike, for example, the classic snake pits whose efficiency drastically decrease over the centuries. Anyhow, a dusty hole filled with small oblong skeletons does not protect much.

One may believe that the shulunkuns are some of the greatest dangers faced by elunian treasure hunters in their expeditions. They aren't. Over the millennia, the magic force giving life to these shulunkuns guardians has greatly degraded and made them much less effective in their work, not to say really crappy. Most of them just sit quietly in a corner, and watch the grave robbers without having any reaction. Some of them seem to clean up the floor tiles with a non-existent broom, others look at their own hands with an amazed glance while the treasure room is robbed just behind them. The famous barbarian Wahida Deadly-Tail even claimed to have once ransacked a vault with the kind contribution of the local shulunkun: not only it allowed her to enter in the treasure room without doing any hostile act, but also deactivated the traps protecting the previously mentioned room, helped her to carry the bags of gold to the surface, and let her leave the place with the whole treasure by gently waving its hand.

However, there are still some shulunkun guardians who continue to take their duty very seriously despite their age, and have a considerable (and fatal) renown in the treasure hunters community. The most famous of them, a colossus with a steel body armour dwelling in the mausoleum of the wealthy Baron Perfyd, is nicknamed "The silver shulunkun" or, more affectionately, "chunky hands". This shulunkun displays a monstrous aggressivity and is already claimed to be responsible for no less than three hundred violent grave robbers squishings. Because of his unshakable zeal, no one has ever managed to reach the central area of the mausoleum he's protecting, making the fortune of the Baron Perfyd one of the last inviolate great treasures of Eluna. Undoubteldy, if its owner looks at it from the hereafter, he must must be very proud of it.

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Shulunkun. Créature humanoïde animée par magie, au corps de pierre, qu'on pourrait apparenter à une sorte de golem, en moins mignon. Les shulunkuns firent leur apparition durant le VIIème Âge dans la région d'Eskerajyo et furent utilisés par certaines familles riches en tant que domestiques corvéables à merci. Obéissant à n'importe quel ordre sans poser de questions, ils présentaient de surcroît les avantages non négligeables de ne réclamer aucun salaire, de ne jamais demander de jour de congé, de ne pas saisir le concept de grève et, pour certains, de cuisiner à merveille les escalopes de veau à la crème. Toutefois, avec leur massif corps de pierre, ils se montraient généralement aussi subtils et délicats qu'un troupeau de rhinocéros sous LSD et les nobles de l'époque durent faire face à nombre d'incidents impliquant des shulunkuns un peu trop enthousiastes dans leur travail.

Un jour de l'an 7712, l'adjoint au maire d'Eskerajyo fut retrouvé mort, enseveli sous les décombres de son manoir après avoir eu la mauvaise idée de demander à son valet shulunkun d'accrocher un tableau (tâche qui nécessitait de planter un clou dans l'un des murs porteurs de la bâtisse). Suite à ce tragique événement, qui s'ajoutait à une déjà très longue liste de désastres similaires, presque tous les shulunkuns domestiques furent interdits par le maire de la cité et reconvertis en catastrophe comme ouvriers dans les mines environnantes. Vingt-quatre heures, cinq cent vingt-trois galeries de mine effondrées et près de trois mille morts plus tard, une foule en colère armée de pics et de pioches s'attela à détruire consciencieusement tous les shulunkuns de la vallée d'Eskerajyo, à commencer par celui du maire de la ville (non sans être parvenus au préalable à lui faire danser une gigue sur la colonne vertébrale de son propriétaire). Dans la foulée, tous les livres retranscrivant le complexe rituel permettant de donner vie aux shulunkuns furent brûlés puis, un peu plus tard, leurs auteurs. Les propriétaires de ces créatures vivant dans le reste du pays d'Eluna s'en débarrassèrent promptement afin d'éviter de devoir faire face à des événements similaires, et ainsi s'acheva de manière radicale la mode éphémère des shulunkuns.

Aujourd'hui, les shulunkuns ont complètement disparu du pays d'Eluna et sont, pour ainsi dire, oubliés par la grande majorité de la population. Les seuls Eluniens qui s'intéressent encore aux shulunkuns sont les pilleurs de tombes et les chasseurs de trésors, notamment parce qu'ils en rencontrent parfois dans le cadre de leur activité professionnelle. En effet, à l'époque des shulunkuns, certains nobles se faisaient inhumer en compagnie de leurs serviteurs de pierre, non sans leur avoir ordonné de massacrer quiconque pénétrerait leur dernier lieu de repos en guise d'ultime recommandation. Une plutôt bonne idée en soi, l'avantage de ce genre de gardiens étant qu'ils offrent une protection performante pendant une très longue période. Contrairement, par exemple, aux classiques fosses à serpents dont l'efficacité a hélas tendance à s'atténuer au fil des siècles. En tous cas, un trou poussiéreux rempli de petits squelettes oblongs ne protège pas grand chose.

On pourrait donc croire que les shulunkuns font partie des plus grands dangers qu'ont à affronter les chasseurs de trésors eluniens dans leurs expéditions. Il n'en est rien. Au fil des millénaires, la force magique animant ces gardiens shulunkuns s'est grandement dégradée et les rend bien moins efficaces dans leur rôle, pour ne pas dire complètement nuls. La plupart d'entre eux restent assis dans leur coin, regardant faire les pilleurs de tombe sans la moindre réaction. Certains font mine de faire le ménage en nettoyant les dallages avec un balai inexistant, d'autres observent leurs mains d'un air fasciné pendant que la salle du trésor se fait vider derrière eux. La célèbre barbare Wahida Queue-Mortelle raconta même avoir un jour pillé un tombeau avec l'aimable participation du shulunkun local, qui non seulement l'aurait autorisée à accéder à la salle du trésor sans esquisser le moindre geste agressif, mais aurait désactivé lui-même les pièges protégeant la dite salle, mis la main à la pâte pour remonter les sacs d'or à la surface, et l'aurait laissée quitter les lieux avec l'intégralité du trésor en lui faisant un petit coucou amical de la main.

Il reste néanmoins quelques gardiens shulunkuns qui continuent à prendre leur devoir très à cœur malgré leur ancienneté, et ont une certaine (et funeste) renommée dans le cercle des chasseurs de trésors. Le plus célèbre d'entre eux, un colosse revêtu d'une cuirasse d'acier demeurant dans le mausolée du richissime baron Perfyd, est surnommé « Le shulunkun d'argent » dans le milieu ou, plus affectueusement, « Grosses mimines ». Ce shulunkun fait preuve d'une monstrueuse agressivité et on le prétend déjà responsable de pas moins de trois cents écrabouillements violents de pilleurs de tombes de toutes sortes. Du fait de son zèle inébranlable, personne n'a jamais réussi à atteindre le cœur du mausolée qu'il protège, faisant de la fortune du baron Perfyd l'un des derniers grands trésors inviolés d'Eluna. Nul doute que si son propriétaire l'observe depuis l'au-delà, il doit en tirer une grande satisfaction.

[EN]

Shulunkun. Humanoid magic-powered creature, with a body made of rocks, that may be seen as some kind of golem, less cute. Shulunkuns emerged during the VIIth Age in the Eskerajyo area and were used by some wealthy families as domestic servants exploited at will. Following any order without asking any questions, they also had the significant benefits of not claiming any salary, never asking for a day off, not grasping the concept of strike, and some of them were very good at cooking veal cutlets in cream. However, with their massive stone body, they were generally subtle and delicate like a herd of rhinoceros in a LSD trip, and the nobles from this era had to deal with many incidents involving shulunkuns a little too enthusiastic in their work.

One day in the year 7712, the deputy mayor of Eskerajyo was found dead, buried under the rubble of what was his mansion after having the bad idea to ask his domestic shulunkun to hang a painting (a task which required hammering a nail in one of the load-bearing walls of the building). After this tragic event, added to an already long list of similar disasters, almost all of the domestic shulunkuns were banned by the mayor of the city and converted in a hurry as workers in the surrounding mines. Twenty-four hours, five hundred and twenty-three collapsed mine tunnels and nearly three thousand deaths later, a raging crowd armed with pickaxes and mattocks began to destroy all the shulunkuns of the Eskerajyo valley, starting with the mayor's one (not without having previously managed to make it dance a jitter on the spine of its owner). Therefore, all the books containing the complex ritual giving life to shulunkuns were burnt and, a bit later, their writers. The owners of these creatures living through the whole land of Eluna quickly got rid of them in order to avoid having to face similar events, and thus radically ended the ephemeral fashion of shulunkuns.

Today, shulunkuns have completely disappeared from Eluna and, to put it bluntly, are forgotten by the vast majority of the population. The only Elunians who are still interested in shulunkuns are grave robbers and treasure hunters, especially because they sometimes meet some of them during their work activity. Indeed, during the era of shulunkuns, some noble people were buried with their stone servants, and ordered them to slaughter all those who would dare to sneak in their final resting place as a last recommendation. A rather good idea to be honest, the advantage of this kind of guardians being that they offer an effective protection for a very long time. Unlike, for example, the classic snake pits whose efficiency drastically decrease over the centuries. Anyhow, a dusty hole filled with small oblong skeletons does not protect much.

One may believe that the shulunkuns are some of the greatest dangers faced by elunian treasure hunters in their expeditions. They aren't. Over the millennia, the magic force giving life to these shulunkuns guardians has greatly degraded and made them much less effective in their work, not to say really crappy. Most of them just sit quietly in a corner, and watch the grave robbers without having any reaction. Some of them seem to clean up the floor tiles with a non-existent broom, others look at their own hands with an amazed glance while the treasure room is robbed just behind them. The famous barbarian Wahida Deadly-Tail even claimed to have once ransacked a vault with the kind contribution of the local shulunkun: not only it allowed her to enter in the treasure room without doing any hostile act, but also deactivated the traps protecting the previously mentioned room, helped her to carry the bags of gold to the surface, and let her leave the place with the whole treasure by gently waving its hand.

However, there are still some shulunkun guardians who continue to take their duty very seriously despite their age, and have a considerable (and fatal) renown in the treasure hunters community. The most famous of them, a colossus with a steel body armour dwelling in the mausoleum of the wealthy Baron Perfyd, is nicknamed "The silver shulunkun" or, more affectionately, "chunky hands". This shulunkun displays a monstrous aggressivity and is already claimed to be responsible for no less than three hundred violent grave robbers squishings. Because of his unshakable zeal, no one has ever managed to reach the central area of the mausoleum he's protecting, making the fortune of the Baron Perfyd one of the last inviolate great treasures of Eluna. Undoubteldy, if its owner looks at it from the hereafter, he must must be very proud of it.